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mardi 25 décembre 2012

Un certain Dieu... pas donné

... qui revenu d'Iran affirme (enfin à mi mot puis carrément), après qu'il ait été reçu par le gratin à turban, que Sakineh.. est coupable, c'est pas vrai? Qui l'eût cru! Alors je me dois de préciser: ce monsieur a un site "hénorme" que je ne citerai pas pour ne pas lui faire de pub, sur lequel je me suis fourvoyée autrefois. Bien sympathique, il s'agissait de "jeunes" de banlieue causant et écrivant mal qui voulaient savoir ce qu'il en était de la Shoah. Quelques "iraniens" aussi leur avaient dit que, ils leur avaient "expliqué" à leur façon [en gros tout ça c'était de la porpagnade, le laisse la coquille, sioniste]... Que fallait-il penser? Alors j'ai pris le relais et j'ai, moi, expliqué. Mais c'est bizarre, ils ne comprenaient pas. J'ai re expliqué, avec références, bouquins, les miens et d'autres etc... Patiemment. Mais ils ne comprenaient toujours pas et petit à petit, comme c'est bizarre, le ton se mettait à changer, plus de fautes de syntaxe, des info apparemment assez pointues (mais fausses), des sarcasmes hors de leur soi-disant portée, bref, de jeunes de banlieue il n'y avait point mais des révisionnistes, beaucoup, et particulièrement pervers, rien n'était ouvertement écrit de trop répréhensible mais les liens associés était du plus bel antisémitisme comme même un Darquier de Pellepoix le bien nommé n'aurait pas osé rêver. Lorsque naïvement (au début) je le faisais remarquer, j'avais un message de réponse hypocritement confus, le lien disparaissait aussitôt.. pour réapparaître quelques temps après voire immédiatement avec une autre adresse. C'était un jeu de chat et de souris impossible à gagner bien sûr car ils étaient nombreux.  

Je m'étais faite avoir, il s'agissait en fait de barons qui trouvaient le personnage idéal pour ferrer le poisson [genre "onsépa on y comprend rien, on n'a pazété à l'école"]. La procédé dans la comédie s'appelle la feinte naïveté.

Alors j'ai joué le jeu. Pour voir jusqu'où ça irait. Cette fois, les cartes étaient retournées, j'avais carrément affaire à des iraniens ou des potes qui ne s'en cachaient plus. Je n'ai pas été déçue: comme je m'étonnais de la fermeture du pays, de la difficulté à obtenir des visas, "on" m'annonça que c'était réglé, ils payaient même le voyage et s'il m'en souvient le séjour pour bien montrer leur ouverture d'esprit. Ils n'avaient rien à cacher. Cette propagande qui les éreintait était un déni des droits de l'homme etc... Argument suprême qui devait me scier les pattes. Nullement démontée. "Ca ne me déplaisait pas mais enfin j'étais, comme ils avaient pu s'en apercevoir au cours de mes nombreux commentaires, il fallait bien l'avouer, femme et pire, n'avais pas la moindre intention de m'ensacher, mais j'étais sûre que libéraux comme ils l'étaient, ça ne poserait aucun problème. 

C'est tout. Plus de réponses évidemment, plus d'invitation. Comment s'étonner que ceux qui "y" sont allés, ensuite aient trouvé Sakineh coupable et même plus que ça. Notons qu'ils ne l'ont pas vue, ils n'ont vu que ceux qui l'ont condamnée.. et ne disent rien des "preuves" qu'on (?) "lui" a fournies; juste le résultat. Je résume : invité en Iran chez et par des mollahs, le monsieur entre autres est revenu convaincu du bien fondé des accusations contre Sakineh parce qu' "on" (?) lui a dit "des trucs" (?) qu'il n'est évidemment pas question de préciser. Mmm. Imparable ! Une pantalonnade.

mercredi 4 janvier 2012

Réponse à ceux ou celles qui "s'en fichent" comme Eva, cependant engagée.. An answer for those who say "I don't care, it's worse somewhere"..

An answer for those who say "I don't care, 
it's worse somewhere" (this blog is now bilingual !).. 

The name of this cat is Eva !

The argument "it's worse somewhere else, thus don't worry about it !".. is the worst. It bites itself the tail as a crazy kitten : somewhere else also, one will say "it's worse somewhere else". It allows to justify everything, the anti-semitism ("it's worse somewhere else, look"), the gynocide ("it is their law and it's worse somewhere else, see USA"), the racism generally ("it's worse in Africa, look there how they treat their servants") and so on... There is always one "somewhere else", real or not, invoked to justify any horrors "here". In other words, the evil does’t justify the evil. And the fight against it is the same everywhere, just declined in various ways depending on how it is expressed : in Iran, Sakineh and all women sentenced to death by stoning or to be hanged from a crane, a very awfull dead because a crane is not done for hanging but for lifting very slowly heavy weights.. in US, black people identically sentenced to death, but by lethal injection.. and so on..What would you prefer? Note : the Koran says nothing about the crane, you know?

An other argument, most of the time very aggressive, consists in minimizing a cause by comparing it to an other one "immeasurable", "immense" as it is said -real or not-, which would make it minor.. with the intent to make feel guilty the poor one who support it -this argument is often launched against the animals’s defenders-: "it's worse for the men and you don't care of it" -bastard!-… argument always used by those who, as a general rule, don’t care, neither about "somewhere else where it's worse" nor of the cause of those they criticize. No humanist will never find a too "small" cause for him. Never.

Example: I made an hunger strike for "futile" reasons compared with the wars, with the death penalty, stoning  and so on, OK... But a symbolic one, in fact very important for all women in my town (link with the video "a woman against the mayor's team of her village"). Among the signatories of my petition, there were simple people of the willage, but also others ones involved to much more important causes : nobody among them has never said to me "there are lot of things graver than your little affair". On the contrary, they all questioned me, helped me. The only ones –very few ones- who opposed me this argument were engaged… nowhere ! A detail: I won by the justice -not by the hunger strike which nevertheless made this story known (link in french) by many people, what was my purpose.- An immense victory, not for me but for all women here who now will dare to raise the head I hope so (link in english-french).


 "Les condamnations à mort ont lieu partout, surtout aux USA - même ado, même handicapé etc. Les lapidations ont été inventées par les judéo-chrétiens... Il n'y en a pas plus en Iran, et puis c'est leur loi".. je cite Eva Résistons.
Ce que tu dis est "une petite injustice vaut mieux qu'un grand désordre". Que les USA soient.. ce qu'ils sont, OK, mais ils n'ont tout de même pas la charia. Le combat pour Sakineh est le même ou s'apparente à celui contre la peine de mort partout, sauf que dans le cas ce sont les femmes qui sont plus spécifiquement visées comme les noirs aux USA.

L'argument qui consiste à dire "c'est pire ailleurs donc laissons filer" se retourne comme un gant : ailleurs aussi on dira "c'est pire ailleurs" et ainsi de suite. Il permet donc de tout justifier, l'antisémitisme ("c'est pire ailleurs, regardez"), le gynocide ("c'est leur loi et c'est pire ailleurs, regardez aux USA"), le racisme en général ("c'est pire chez eux, regardez en Afrique comment ils traitent leurs serviteurs") etc.. Il y a toujours un "ailleurs", réel ou suscité pour tenter de justifier un "ici". En d'autres termes, le mal ne justifie pas le mal.

L'autre argument qui consiste à minimiser une cause par rapport à une autre, immense qui la rendrait secondaire.. pour se moquer voire culpabiliser de celui qui la dénonce, souvent invoqué.. contre les défenseurs... des animaux ! genre "c'est pire pour les hommes et vous vous en fichez"... l'est toujours par ceux qui en règle générale ne se soucient ni de "l'ailleurs où c'est pire" ni de la cause de ceux qu'ils fustigent. Aucun humaniste ne trouvera un engagement trop "petit" pour lui. Jamais.

Ex j'ai fait une grève de la faim pour des raisons au fond symbolique mais quasi "futiles" d'une certaine manière" (lien avec la vidéo, "une femme seule contre la mairie de son village").. futiles certes par rapport aux guerre, à la peine de mort etc.. Or, parmi les signataires de ma pétition, il y avait des gens simples mais aussi d'autres très pointus engagés ailleurs pour des causes beaucoup plus importantes : aucun ne m'a jamais dit "voyons, il y a des choses plus graves que ça.." en se citant en exemple. Bien au contraire, ils m'ont tous questionnée, aidée. Les SEULS -rares- QUI M'ONT ASSÉNÉ CET ARGUMENT ÉTAIENT DES GENS QUI N’ÉTAIENT ENGAGES NULLE PART. Un détail : j'ai gagné par la justice -pas par la grève de la faim qui a pourtant eu l'avantage de faire connaître l'affaire (lien) à beaucoup, ce qui était mon but. Un immense soulagement, non pour moi mais pour toutes des femmes ici qui à présent oseront relever la tête.