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vendredi 17 septembre 2010

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des blogs Hélène Larrivé


Pour ceux qui lisent en Iran. Transmettez, gardez courage, on est avec vous. Loin et près à la fois.

mercredi 8 septembre 2010

Historique de Sakineh, coran et haddith, ce n'est pas pareil



Sakineh Mohammadi Ashtiani, née en 1967 est azérie, la minorité nationale la plus importante en Iran- 16 millions de personnes, soit un quart de la population, issue de l'Azerbadjan autrefois sous domination soviétique... dont une partie, le haut Karabag, est à présent revendiquée à la fois par les arméniens -majoritaires- et par les azéris, d'où  un conflit extrêmement meurtrier et des "déplacements" de populations, notamment azéries -après des massacres dont celui de Khojaly- chaque groupe accusant l'autre de génocide. Comme tous, elle parle l'azéri, une langue proche du turc -et ne comprend pas le farsi-. Peu instruite, désarmée, elle a été provisoirement épargnée grâce à des avocats courageux et pugnaces, ainsi que son fils et des gens comme Mina Ahadi qui ont lancé pour elle une campagne devenue à présent internationale. Il ne faut pas lâcher ni croire ceux qui nous rassurent afin qu'on baisse la garde : 14 autres femmes sont en instance de lapidation : si Sakineh est sauvée, ce sera un pas mais un pas seulement pour qu'on s'attaque au cas des 14 autres.

   

L'Azerbadjan étant -selon les iraniens- une création de Staline en vue de s'approprier le nord de l'Iran,  depuis l'éclatement de l'Union soviétique, le haut Karabagh, son interface avec l'Arménie qui le revendique a été le théâtre d'un conflit qui a duré 8 ans, a fait 20 000 morts et généré des exodes massifs de populations tant arméniennes qu'azéries suite à des "épurations ethniques".



De fait, tout un peuple réfugié est directement passé de la domination soviétique (!) aux mollahs iraniens... de Lénine à Khomeiny, et pour les femmes, des statues monumentales de travailleuses agricoles peu vêtues à la réclusion en tchador... Choc vertigineux. Est-ce une des causes du drame ? peut-être, aussi.

 Sakineh est emprisonnée depuis 2006 après avoir d'abord été condamnée en 2006 à 99 coups de fouet pour adultère, qu'elle a subis devant son fils. Elle est ensuite condamnée à mort par lapidation pour ''adultère et complicité de meurtre contre son mari''. Ses aveux de complicité de meurtre ont été obtenus sous la torture. Cette charge aurait ensuite été abandonnée.

L'ambassade iranienne affirme que la peine de mort n'effectuerait pas par lapidation. Sur quels chefs, cette  peine, cela n'est pas dit. Adultère seul, complicité de meurtre, les deux? L'Iran affirme de toutes manières ne plus pratiquer ce châtiment. Mais la mort par pendaison -en principe à une grue donc par levage et non par précipitation- quoique moins spectaculaire, n'est peut-être pas tellement moins horrible.


Charia, hadiths et Coran, la lapidation

Au 8ème siècle, 2 siècles après la mort du prophète, un Imam Ibn Anas rassembla un ensemble de ''hadiths'' classés selon des questions de jurisprudence posées à l’époque et traitées selon son avis personnel. Les hadiths sont les récits des paroles ou des actes exemplaires de Mohamed rapportés parfois très longtemps après sa mort par une succession de témoins dont parfois l’origine se perd dans la nuit des temps... et non, comme le Coran, la parole divine elle-même: on peut en recenser une infinité et beaucoup sont suspects.

Le calife Al Rachid proposa de faire du recueil de Ibn Anas la référence unique. Il refusa: ''cela n'est pas possible dit-il car les compagnons du prophète, dispersés après sa mort, ayant tous rapporté ses hadiths, les gens de chaque ville en connaissent de différents…'' Sous-entendu, les miens ne valent pas plus que les autres… Un bel exemple de tolérance et de relativisme… qui ne fut pas suivi.

Car par la suite, différents recueils formèrent ce qu’on a appelé la Charia (la voie); plusieurs écoles codifièrent des récits choisis sur des milliers pour en former un tout. Des califes, souvent par intérêt politique en ont privilégié certains et négligé d’autres. L’ossature de la ou plutôt des Charias détermine pour les fidèles ce qui est obligatoire (le respect des piliers de l’islam), ce qui est recommandé, (le mariage), ce qui est indifférent, ce qui est blâmable mais non interdit (le célibat ou le divorce) et ce qui est interdit (le vol, le meurtre…) ou les tabous alimentaires.

La fatwa est un avis consultatif, une interprétation parmi les possibles du droit musulman par une autorité religieuse individuelle fournie à quelqu’un qui la réclame au sujet d’un cas spécifique. Il n'y a pas d'autorité suprême dans l’Islam donc elle ne concerne qu’une situation, une période, un lieu et une personne déterminés, et pourra être confirmée, révisée, annulée, ignorée ou même, dès son édit, rejetée par de nombreux musulmans. Hadiths et Fatwas n’ont donc pas force de parole divine directe et ne sauraient remplacer ni compléter le texte ''qui se suffit parfaitement'' et faire état d’éléments (par exemple de sanctions) qui n’existent pas: ce serait privilégier la parole d’un homme, si sage fût-il, à celle de Dieu.


Certes on peut admettre des ''mises à jour'' obligatoires, des applications utiles relatives à des situations qui ne pouvaient exister au 6ème siècle, sans garantie absolue de validité et toujours à condition qu’elles se réfèrent au plus près possible au texte lui-même. Or, n’oublions pas: ''Allah est miséricordieux et pardonne…'' Mais les ajouts gratuits concernant des sanctions spécifiques d’actes qui existaient au 6ème siècle, par exemple l’adultère, n’ont pas lieu d’être : si Dieu avait voulu la lapidation, il l’aurait révélé au prophète. S’il ne l’a pas fait, passer outre est spécieux. 



  Photo floutée d'après le cliché réel de Hajiyeh Esmaelvand avant sa lapidation



  Une campagne lancée pour trouver un soutien et annuler la sentence a eu un retentissement médiatique et politique international.
Elle a d'abord été jugée le 15 mai 2006 à Tabriz, plaidant coupable de ''relation illicite'' avec deux hommes, bien que cela ait eu lieu après la mort de son mari. Elle a reçu 99 coups de fouet et a survécu.

En septembre 2006 lors du procès d'un des deux hommes pour le meurtre de son mari elle a  de nouveau été mise en cause.

Condamnée à mort par lapidation, elle revient plus tard sur ses aveux, déclarant que ceux-ci avaient été faits sous la contrainte, et qu'elle ne parle d'autre part pas le farsi. Elle n'a pas eu d'avocat avant la fin de la procédure d’appel. La Cour suprême iranienne a confirmé la peine de mort le 27 mai 2007, de sorte que seule une grâce accordée par l'ayatollah Khameni pourrait éviter l'exécution.

Ami de la France, on peu supposer/espérer qu'il le fera. L'image de l'Iran, terre de culture millénaire,  celle de Cyrus, est en cause.
Idem, photo floutée
Ce qu'il reste de la victime lorsqu'on la sort du trou où on l'a enterrée jusqu'à la poitrine.


En juillet 2010, son exécution imminente a été suspendue suite à une campagne à l'initiative de ses deux enfants (voir lettre qui suit)  sans que la condamnation à mort ne soit levée. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes et des organisations de défense des droits humains, notamment ainsi que différentes personnalités ont exhorté les autorités iraniennes à stopper l'exécution. L'ambassade d'Iran à Londres a déclaré qu'elle ne serait pas exécutée par lapidation, mais par une autre méthode.
La presse en Iran a eu interdiction de faire état de cette affaire.

Son avocat, Mohammad Mostafaei, inquiété par les autorités iraniennes a demandé l'asile en Norvège. Sa femme n'a pu quitter l'Iran et elle a été inquiétée.





Il n'y a pas qu'en Iran !
Note : cette jeune femme
n'est évidemment pas
Sakineh et ne lui ressemble
en rien !!!
Une minute de silence...
Cela n'arrivera pas, plus, jamais... L'Iran a besoin de nous,
aussi. Comme n'importe quel pays. L'argent est une arme,
aussi. L'opinion internationale également...


Dans l'antiquité... et à présent. Au Kurdistan aussi, chez les yézédis ici,
une jeune fille de 17 ans est lynchée par sa famille parce qu'elle aimait un
musulman. C'était hier, et à deux heures d'avion. Juliette et Roméo.






Le 1er août 2010, le Brésil lui a offert l'asile. Le 3 août 2010, l'offre était rejetée par Téhéran, le président Lula ne disposant pas selon l'Iran de toutes les informations sur cette affaire. Le Times précise que ce commentaire vient peu après que Jahannews ait déclaré, sans mentionner de source, que Mme Ashtiani avait été déclarée coupable du meurtre de son mari mais que n'avaient pas été rendus publics les détails ''trop horribles'' du crime. Cette redéfinition du crime qui aurait déterminé la condamnation à mort intervient après le tollé suscité par la sentence bien que selon le Times, avant le 11 juillet 2010 les autorités iraniennes comme son avocat disaient qu'elle n'était condamnée que pour adultère. Dans une interview publiée le 6 août 2010 elle affirme, concernant l'inculpation pour meurtre, qu'elle a été acquittée.
 
Le 4 août, les autorités iraniennes ont dit à son avocat qu'elle reste sous le coup d'une condamnation à mort par pendaison. Une décision définitive devait être prise. Le même jour la Cour suprême de Téhéran rejette la demande de réouverture du procès et étudie la demande du procureur de Tabriz de l’exécuter. Le dossier est transféré au procureur général adjoint Mortazavi.
Le 10 août, Hillary Clinton mentionne Sakineh dans une déclaration où elle exhorte l'Iran à respecter les libertés fondamentales de ses citoyens.
Le 28 août, 300 personnes se sont rassemblées sur le Parvis des droits de l'homme à Paris dont plusieurs personnalités, comme Marek Halter, Yamina Benguigui, l'association Ni putes ni soumises, la Ligue du droit des femmes et le mouvement pour la paix. Des manifestations similaires étaient organisées dans 100 villes dans le monde. A l'issue du rassemblement, les présidentes des trois associations organisatrices sont allées sous escorte vers l'ambassade d'Iran, où elles ont déposé dans la boîte aux lettres un courrier demandant à Téhéran de gracier la jeune femme.



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  LE S.O.S. DE SON FILS

Ne permettez pas que notre cauchemar devienne réalité !
Sauvez notre mère !

Aujourd’hui, nous tendons nos mains aux gens du monde entier. Cela fait maintenant cinq ans que nous vivons dans la peur et dans l’horreur, privés de l’amour maternel. Le monde est-il si cruel qu’il peut regarder cette catastrophe sans rien faire ?
Nous sommes Fasride et Sajjad Mohammadi e Ashtiani, les enfants de Sakine Mohammadi e Ashtiani. Depuis notre enfance, nous savons avec douleur que notre mère est emprisonnée et nous attendons la catastrophe. Pour dire la vérité, le terme de « lapidation » est si horrible que nous essayons de ne jamais l’utiliser. nous disons plutôt que notre mère est en danger, qu’elle peut être tuée et qu’elle mérite qu’on l’aide.
Aujourd’hui, alors que presque toutes les options ont échouées dans des impasses, et que l’avocat de notre mère dit qu’elle est en situation de danger, nous avons recours à vous. Nous faisons appel à tous les gens du monde, qu’importe qui que vous soyez et où vous vivez sur terre. Nous faisons appel à vous, gens d’Iran, à tous ceux d’entre vous qui ont fait l’expérience de la souffrance et l’horreur de perdre un être aimé.
S’il vous plaît, aidez notre mère à rentrer à la maison !
Nous tendons avant tout nos mains aux Iraniens vivant à l’étranger. Aidez à éviter que ce cauchemar devienne réalité. Sauvez notre mère. Nous ne pouvons pas exprimer l’horreur de chaque moment, de chaque seconde de notre vie. Les mots ne peuvent pas exprimer notre angoisse…
Aidez à sauver notre mère. Ecrivez et demandez aux responsable de la libérer. Dites leurs que personne n’a porté plainte contre elle et qu’elle n’a rien fait de mal. Notre mère ne doit pas être tuée. Il y-a-t-il une seule personne pour écouter cela et nous porter assistance ?
Faride et Sajjad Mohammadi e Ashtiani
Lettre diffusée par le Comité Contre la Lapidation ; Mina Ahadi : +49 177 569 2413

LE TEMPS PRESSE : PENDANT LE RAMADAN, IL N'Y A PAS D'EXECUTION MAIS IL FINIT  DEMAIN, VENDREDI 10 SEPTEMBRE !

Ne croyez pas comme certains qu'elle soit sauvée : un réexamen ne signifie pas qu'elle soit hors de danger, et ça peut aller très vite: réexamen, décision défavorable, exécution. Malgré les avancées, il ne faut pas lâcher. 
Signez la pétition et/ou envoyez un message à : petition@laregledujeu.org
ou une lettre à Sakineh directement sur le site : elle ne les aura pas mais ses enfants-amis, si.

Et enfin un excellent site informatif au jour le jour ou presque dont je joins un article :
14 femmes également sont en "attente de lapidation" dans les couloirs de la mort en Iran.
http://www.ripostelaique.com/spip.php?page=contact

Sauver Sakineh, sortir du couloir de la mort les 14 autres femmes condamnées à être lapidées !

Lundi 13 septembre 2010, par Alain Rubin
Ce dimanche après-midi, nous étions plusieurs centaines de parisiens à nous retrouver aux pieds du monument de la République, sur la place parisienne du même nom. Quand je suis arrivé, Bernard Henri Levy parlait par téléphone avec, depuis Téhéran, le fils de Sakineh. Elle est une victime, parmi beaucoup d’autres, de l’arbitraire et de la violence érigés en principes « religieux ». Cet arbitraire et ces violences visent à soumettre tous les iraniens, mais ils frappent pour écraser et s’exercent contre les femmes avec plus de brutalité et sont accompagnés d’humiliations quotidiennes multiples. Sadjab, un des fils de Sakineh, est un jeune poinçonneur d’autobus de 22 ans. Il vit à Téhéran et y travaille de 6 heures le matin jusqu’à 23 heures, chaque jour. Il a expliqué la situation tragique de sa maman qui est innocente, remercié la solidarité et lancé un appel aux participants au rassemblement, je le cite : « je connais tous les risques que je prends, qui sont réels. Aidez-nous à sauver ma mère ! ».

Le jeune homme a salué la mobilisation internationale qui se développe et dont il espère qu’elle sauvera sa mère. Ce qui m’a frappé, c’est que les seules pancartes présentes étaient ces centaines de petits rectangles de Ni Putes Ni Soumises, auxquelles s’ajoutaient quatre pancartes de l’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) ainsi qu’une petite pancarte de Riposte Laïque. Le PS, le NPA, les Verts, le PCF, la « Libre Pensée », -tous des professionnels de la lutte pour le droit et contre la « fascisation »-, aucun n’étaient là. Manifestement, la cause des femmes d’Iran, le despotisme qui les écrase au nom de Dieu version Ayatollahs, cela ne les intéresse pas, pas encore ?? Attendent-ils l’assassinat judiciaire de cette mère de famille pour protester ? Vont-ils laisser sans réponse l’appel angoissé mais confiant du fils de Sakineh ?

Il faut noter les interventions émouvantes et dignes des comédiennes et réalisatrices, Elsa Zylbersztein et Yamina Benguigui, celle de la représentante de l’UEJF, celle de Fodé Sylla qui nous expliqua, avec conviction et force, que ce « combat pour sauver Sakineh fera date ». Un jeune étudiant africain parlera au nom de la Confédération Etudiante. Il invitera les présents, et les encore absents, « la communauté universitaire, les étudiants, les enseignants » à amplifier et maintenir la mobilisation : pour sauver Sakineh et les autres femmes qui attendent la mort barbare que leur réserve la dictature de la « révolution islamiste » qui a frustré le peuple iranien des résultats de son vote de juin 2009.

Etaient aussi présents, parmi les manifestants, Fadela Amara, Ministre en exercice, et François Zymerai, ancien député socialiste au parlement européen. Carla Bruni-Sarkozy enverra un message très digne, qui sera applaudi et qui exprimerait la position de son époux. Les iraniens de Paris étaient au rendez-vous. La présidente de NPNS donnera la parole à une militante iranienne, elle-même ancienne détenue avec Sakineh, représentant le mouvement « one million signatures ».

La représentante de ce groupe citoyen iranien, informera les participants que Sakineh n’est pas la seule dans le couloir de la mort des geôles iraniennes. Elles sont quatorze femmes qui attendent la lapidation. Deux de ces femmes l’attendent dans la prison où se trouve Sakineh. Ces quatorze femmes attendent l’application du verdict rendu par une justice barbare et satisfaite de sa barbarie.
Dans cette prison, 200 femmes s’entassent dans quatre chambres cellules, une pour les droguées, une pour les prostituées. Sakineh est détenue dans une troisième, avec les politiques et les meurtriers. Elles sont trente cinq femmes, trente cinq, à se serrer chaque seconde pour vivre et dormir. Quand Sakineh est rentrée du tribunal et que ses compagnes de souffrance ont appris la décision de lapider Sakineh : « Toutes nous avons été tellement choquées… et Sakineh a perdu connaissance. »

La conclusion de la militante iranienne est très importante. « Je suis confiante, quand je vois la solidarité internationale qui se développe… J’ai été témoin de tortures, de viols et d’exécutions ». Les professionnels de la défense des droits, les professionnels de la manifestation de rue en masse, dès que le gouvernement dit ou prétend faire quelque chose qui n’est pas bien, qui serait, disons le mot, qui serait du fascisme, ou du néo pétainisme s’apparentant à celui des rafles des années quarante, vont-il entendre la voix des femmes d’Iran ? Non ? Attendent-ils a mise à mort barbare de Sakineh pour verser une larme de crocodile ?! La militante iranienne nous invitera à signer et faire signer la pétition de son association. « Votre présence, c’est un coup de chaleur au cœur pour nous autres iraniens ». Je la signerai et je vous invite à le faire aussi.

Ouvrons ici une parenthèse : Je me disais en écoutant cette femme courageuse, qu’une belle âme doucereuse nous a parlé hier devant les caméras du monde entier. Cet homme nous parlait, au nom du peuple américain. Il nous interpellait, à l’occasion des attentats du onze septembre. Il était en colère, mais calme, résolu et digne. Il a parlé. Il s’est affirmé, comme un théoricien et comme un défenseur intransigeant de la tolérance religieuse, comme un militant de la cohabitation apaisée entre hommes et femmes de différentes cultures. On l’aura reconnu, il s’agissait du Président Obama. Je me disais, en écoutant la courageuse compagne de cellule de Sakineh, que cette belle âme de Président des Etats-Unis avait eu l’occasion, il y a quelques heures, de s’adresser à Sakineh et à ses candidats bourreaux. Mais Barak Hussein Obama ne l’a pas fait. Il a seulement pointé du doigt ses compatriotes, leur reprochant un manque d’empathie pour l’islam qui devrait être absolument distingué du gang djihadiste d’Al Qaïda*1. Je veux lui dire ceci : Monsieur le Président, si vous voulez que vos compatriotes vous croient et, plus largement, si vous voulez rester crédible auprès de l’opinion internationale : qu’attendez-vous, pour réclamer vive sauve pour Sakineh !

Cet islam, calme et chaleureux, que vous promouvez auprès de vos concitoyens, est-ce qu’il condamne définitivement la mise à mort barbare de femmes que l’on lapide ? Est-ce qu’il réclame vie sauve pour Sakineh, est-ce qu’il va le faire avant qu’il ne soit trop tard ? Mais peut-être que ces bons associés, constructeurs d’un centre islamique de treize étages, par lesquels le scandale est venu aux USA, ne s’intéressent pas à la lapidation des femmes ? Non, je me trompe ? Tant mieux. Cet islam de paix, de tolérance et de bienveillance, que vous opposez au méchant Al Qaïda qui ne serait pas l’islam, il doit bien aussi se trouver du côté de Téhéran, chez les Ayatollahs. Alors, qu’attendez-vous pour vous adresser à sa générosité méconnue ? Mais peut-être n’avez-vous pas encore appris la sentence qui menace La vie de Sakineh ?

Je voudrai aussi noter la conclusion de la courageuse et talentueuse présidente de NPNS, elle s’adresse à chacun de nous dans ce pays. Elle veut nous dire que Téhéran, c’est aussi Paris et les cités des « quartiers sensibles » : … « (…) il faut faire en sorte que les filles des cités sortent de leurs prisons, comment pousser ce cri, ici, pour Sakineh, et laisser, chez nous, se passer l’intolérable ! »
Alain Rubin

 
... Et pendant ce temps, Sarah Brahmani (lien), néerlandaise, est pendue le 29/1 !


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