27/12/2011 à 12h39 - mis à jour le 27/12/2011 LIEN
"Dieu est grand et pardonne" (le Coran)
Chronique du machisme du pouvoir, multiforme, de la plus cocasse, pagnolesque et au fond comique (lien) à la plus tragique et atroce : Sakineh, condamnée par la "charia" à la lapidation pour "adultère" (à présent "commuée en raison de la pression internationale en.. pendaison)... et à 10 ans de prison pour "meurtre" (de son mari) attend à présent son exécution qui PEUT SURVENIR N'IMPORTE QUAND. Un meurtre de son mari que rien de prouve, à dire vrai, tout prouve le contraire (mais lorsqu'un homme est assassiné en Iran, on regarde toujours vers sa femme, adlutère, qui sait? Ou coupable de toutes manières*, et comme les interrogatoires sont... ce qu'ils sont, vous devinez la suite). Cependant, elle n'a jamais avoué (le cas, rare, mérite d'être souligné). Et tant d'autres (lien avec le livre "femmes d'Iran" in extenso.)
Un détail presque cocasse : l'Iran ne connait pas la confusion de peine, mais alors pas du tout ! par exemple une femme condamnée à la lapidation ET à la prison doit préalablement effectuer sa peine avant d'être, au terme de celle-ci (ou, sans rire, par une "libération anticipée") lapidée ou pendue.. après avoir été torturée (100 coups de fouets par ex) si le jugement le prévoyait comme ce fut le cas de Sakineh. Au cas où elle a survécu évidemment.
Ceci est une lettre ouverte à tous les décideurs de ce monde et aux autres, tout aussi décideurs par des manifs, prise de position, médias etc.. Notre pression a permis jusqu'à présent qu'elle ne soit pas lapidée, ne la relâchons pas !!! Elle ne peut à présent compter que sur nous.
Un autre détail : la pendaison ou plus exactement en le cas l'"élévation" par une grue comme cela se pratique en Iran, quoique moins impressionnante pour le public, n'est pas une mort meilleure car, contrairement au système anglais ayant fait ses preuves partout qui, lâchant brutalement la trappe sous les pieds du condamné, lui donne un coup sec qui lui rompt immédiatement les cervicales d'où mort quasi instantannée (voir Saddam Hussein).. l'élévation génère au contraire une mort lente par simple asphyxie : une grue n'est pas prévue pour pendre mais pour lever lentement des poids importants et sans à-coup.
Un autre détail : la pendaison ou plus exactement en le cas l'"élévation" par une grue comme cela se pratique en Iran, quoique moins impressionnante pour le public, n'est pas une mort meilleure car, contrairement au système anglais ayant fait ses preuves partout qui, lâchant brutalement la trappe sous les pieds du condamné, lui donne un coup sec qui lui rompt immédiatement les cervicales d'où mort quasi instantannée (voir Saddam Hussein).. l'élévation génère au contraire une mort lente par simple asphyxie : une grue n'est pas prévue pour pendre mais pour lever lentement des poids importants et sans à-coup.
* Notons ici que lorsqu'un homme lorgne vers une femme, et même en cas de viol, c'est toujours elle qui sera suspectée de provocation et qui morflera le plus car on la supposera consentante ou dévergondée, ce qui explique les raretés des plaintes pour viol, harcèlement ou agression sexuelle. Il arrive cependant que certaines "plaintes" existent tout de même et soient entendues mais en général il s'agit d'un prétexte pour condamner à mort un opposant. Ceux-ci sont alors pendus comme le fut le jeune acteur Payam Amini avec un écriteau d'infamie autour du cou, (cf la photo sur laquelle il a été enlevé) à l'instar de ce qui s'est passé en France sous Vichy où des résistants étaient souvent exécutés en même temps que de vrais criminels de droit commun, une manière de brouiller les pistes et de les humilier, comme ce fut le cas pour Gustave Nouvel et tant d'autres (lien).
"Après nous, d'autres reprendront le flambeau" (Payam Amini)